Michèle Rudaz

Le besoin de créer des atmosphères en capturant des images et des sensations sur la toile est lié à un premier évènement en 1954 aux Roche Voumard.

Dans l’atelier, un chaos vaguement organisé déloge l’ordre établit. Arc en ciel en espace clos, des tubes de peinture en pagaie, fertilisent l’imaginaire. La palette de l’artiste est gaie, animée, soyeuse. Quelques toiles encore muettes tapissent les lieux, d’autres sont peintes pour l’éternité. L’odeur de la térébenthine envahit l’espace, une odeur audacieuse, insidieuse. Aujourd’hui encore, elle invite à la création. C’est le choc!

C’est sans doute, dans l’atelier d’Yvan Othenin Girard, personnage haut en couleur que le besoin de donner vie à la toile est née. 

Bien plus tard en 1963, la peinture prend une dimension émotionnelle avec la découverte de Zao Wou-Ki. Cet artiste a été pendant de longues années mon modèle, pour devenir naturellement une référence. En découvrant ses œuvres, le fermant de la création est né avec cet appel qui ne cesse de se régénérer sous des multiples formes. Si la peinture traditionnelle chinoise et la calligraphie m’ont séduite, bien plus encore l’ancrage de l’identité hors sol de Zao Wou-Ki a donné une dimension nouvelle, un imaginaire où la peinture jaillit avec force et légèreté.

Par la suite, les cours de dessin et de peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Zürich ainsi qu’auprès d’artistes confirmés en Suisse et à l’étranger m’ont permis d’acquérir et de développer de nouvelles techniques picturales

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