Vincent Artison

Musicien

Vincent Artison, alias Donso’matrix, est né quelque part en Europe au milieu de quartiers populaires et d’une région industrielle.

Il se passionne pour le son et la musique en général, en particulier pour les instruments originaires d’Afrique de l’Ouest qu’il apprivoise au gré de rencontres en Europe. De manière autodidacte et sans avoir (encore) mis un pied en Afrique. Il chante aussi.

A l’âge de 18 ans, il reçoit son premier instrument. La darbouka, percussion originaire d’Afrique du Nord. En terre cuite recouverte d’une peau de poisson, il s’agissait d’une pièce rare que son père lui avait ramenée de Tunisie. Il s’exerce alors sur la musique rai de Cheb Hasni, Cheb Khaled ou, plus classique, celle de Mohamed Abdel Wahab.

Plus tard, il découvrira le tambour Jembé. Il l’abordera de manière intuitive, sans nécessairement cristalliser une attention sur une tradition ou une autre. Il ira jusqu’à le confectionner, à la recherche d’un son clair et puissant. Au gré de superbes rencontres en France ou en Suisse, il fait la découverte d’autres instruments tels que le balafon (xylophone), le kamele ngoni (harpe-luth), le donso ngoni (harpe-luth basse), le thianhou (piano à lames en paille) et la flûte mandingue (flûte traversière en roseau).

Ayant puisé sa force dans la rue, en forêt, au bord d’un lac ou de la mer, son approche musicale s’exprime sur un mode intuitif et organique. Il parle volontiers de rencontre « intime » avec ses instruments. Il aime les faire chanter au milieu de nulle part et dans des environnements encore à l’état brut, sauvages et naturels.

Début des années 2000, après divers détours en ex-Yougoslavie pendant la guerre, Zurich ou Marseille, il pose ses valises à Yverdon, ville pour laquelle il est fortement investi sur les questions ayant trait à la jeunesse et la cohésion sociale. Il a derrière lui une vingtaine d’années d’expérience de travail social, dans la rue essentiellement, au travers de laquelle il passe volontiers par le vecteur de la musique pour créer un contact et tisser des liens dans la Cité. 

À l’automne 2016, il s’installe à Bienne pour se rapprocher de la scène musicale « underground » alémanique qu’il côtoie jusqu’à Zurich.

En 2021, il produit un premier album en collaboration avec un trompettiste fribourgeois, Gérald Pittet, dont il fait la connaissance en 2015 au Club du Montreux Jazz Festival. L’album « Night Savanna » du duo Donso’matrix feat. Gerald : https://donsomatrix.bandcamp.com/album/night-savanna

En 2022, il produit un deuxième album avec la chanteuse et alto, Lita Schärer, rencontrée en 2014 lors d’une activité de musique de rue à Zurich. L’album « N°8 » du duo LIVIN’ : https://livin3.bandcamp.com/album/n-8-2

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