El Baze et Hamed Bouzzine
La chanteuse El Baze et le conteur Hamed Bouzzine ont amené toute leur magie orientale à ABpi le 12 et 13 octobre derniers. À l’occasion de ces deux concerts-spectacles, les invités d’ABpi ont pu s’évader le temps d’une soirée.
Assis sur des tapis à sentir les odeurs d’encens qui envahissent la pièce, les spectateurs sont prêts à partir loin, là où la musique et les contes vont les emmener. Nous sommes chez El Baze et Hamed Bouzzine. Plus précisément, nous sommes dans leur cuisine. Elle écosse les haricots et lui fait ses mots croisés. Elle est lasse : pourquoi toujours des haricots? « Simplement parce que c’est toujours bon » lui répond-il. Elle n’est pas convaincue de cette réponse. Elle se dit qu’un accordéoniste dans le salon, ça serait bien. Chiche ! Il tape des mains et fait apparaître Francis Varis. Surprise de cette apparition, El Baze demande d’autres musiciens.Tout est possible dans ce monde imaginaire. Il retape des mains et fait venir à tour de rôle Claude Buri à la guitare, Cyril Regamey aux percussions et Jeanpierre Schaller à la basse.
Le conteur peut commencer le voyage : parler d’étoiles, de silence et de musique. Claude Buri entame une mélodie venue de loin suivie des chants en hébreux d’El Baze. Une première chanson pour se rendre compte qu’il manque quelqu’un. Pourquoi pas un saxophoniste ? Sans hésiter, Hamed Bouzzine fait apparaître Antoine Auberson. Cette fois-ci, la troupe est au complet et peut nous transporter pendant plus d’une heure dans des univers féeriques où se mélangent musique et paroles. On part à la quête d’un oiseau roi à travers des vallées mystérieuses qui demandent courage et pureté du cœur. El Baze, quant à elle, use de sa voix forte et envoûtante pour poursuivre le voyage. Elle chante parfois en français pour nous ramener un peu plus près, peut-être dans un bistrot parisien, mais très vite on repart plus loin. Cela pourrait être en Egypte sur les bords du Nil à regarder les barques des pêcheurs. On ferme les yeux et on y est. Malheureusement, les bonnes choses ont toujours une fin et le moment de rentrer est venu. Le concert se termine par une apothéose musicale et un solo de batterie très prenant. Voilà, c’est fini. La troupe disparaît comme elle est apparue, mais à son tour, le public tape dans ses mains pour la faire resurgir le temps d’un rappel.
La nuit se prolonge autour d’un couscous et de toutes sortes de tajines aux mille épices. Ce sont les pâtisseries orientales qui mettent une fin douce et sucrée à cette belle soirée.
G.R.
Informations
Avec Antoine Auberson, saxophone
Claude Buri, guitare
Cyril Regamey, batterie
Jeanpierre Schaller, basse
Francis Varis, accordéon
Concert et vernissage du CD d’El-Baze « Chayara »
Extraits du CD